
LIBERATION • A «Babylon», Les rastas ferraillent
Culte mais introuvable durant des décennies, le film de Franco Rosso scande la lutte du reggae face au racisme.
Franco Rosso (1941-2016) portait bien son nom. Né à Turin dans une famille d’ouvriers italiens qui s’installent à Londres dans son enfance, il y fait des études d’art et travaille bientôt sur quelques films de cette génération de cinéastes britanniques qui entrèrent au cinéma en commençant à la télévision : une époque, les années 60 et 70, où la BBC produisait quantité de fictions et de documentaires de tous formats, et laissait à de jeunes réalisateurs une certaine liberté dont le revers occasionnel était la censure pure et simple.

CINEMATEASER • ‘Babylon’: chronique
Ce film anglais, de 1980, dresse un portrait sans concession du racisme sous Thatcher. Longtemps inédit en France, il sort en version restaurée.
Dans les années 80, l’Italien Franco Rosso a fait de l’Angleterre son pays d’adoption. Peu intégré, il a mis son métier au service des minorités. Avec Babylon, il a scruté, dépeint et dénoncé le rejet et la haine subis par la communauté afro-caribéenne, la fameuse génération Windrush et ses enfants. Cet ancien assistant de Ken Loach (sur Kes) livre avec Babylon l’un des témoignages les plus puissants de l’époque, fort d’un regard aussi personnel qu’extérieur.

CITAZINE • “Babylon”, le racisme sound systémique
Jeune rasta rejeté par une société anglaise en crise, Blue évacue sa frustration au micro de son sound system bricolé. Son rêve : détrôner son adversaire musical, le redouté Jah Shaka. Film controversé lors de sa sortie, Babylon a été censuré en Angleterre et interdit aux États-Unis. Restauré juste avant son 40ème anniversaire, le drame culte de Franco Rosso sort pour la première fois en France au cinéma. L'occasion de découvrir sur grand écran ce film culte dont la charge contre le racisme reste d'une actualité brûlante.

CRITIQUE FILM • De retour en salles au mois d’octobre 2020
Généralement, les grosses sorties hollywoodiennes, presque sans exception repoussées en 2021, et les films de répertoire, soigneusement restaurés après leur premier cycle d’exploitation des décennies plus tôt, n’occupent pas les écrans des mêmes salles. Pourtant, on aurait pu croire que la disette du côté des blockbusters incite les distributeurs spécialisés à mettre les bouchées doubles. Il n’en est hélas rien en ce mois d’octobre, toujours placé sous le signe de l’épidémie, avec à peine une dizaine de beaux films anciens de retour dans les salles obscures.

MARSACTU • Black-out sur Hollywood
Le cycle d’octobre de l’Institut de l’Image à Aix-en-Provence met en lumière, à l’aune des mouvements afro-américains actuels, la question des représentations noires dans le cinéma hollywoodien, avec un chapelet de films à (re)découvrir sans hésitation !
Le cinéma se faisant bien souvent – sauf exceptions – le reflet d’une société et de ses évolutions, il est toujours saisissant de pointer la place accordée aux Afro-Américains dans l’histoire cinématographique outre-Atlantique, à l’heure où les revendications plus que légitimes aux cris de Black Lives Matter secouent les sociétés occidentales…

OUEST-FRANCE • Dinard. Une partie de la programmation du festival, projetée à Paris
Quatre films, qui auraient dû être diffusés dans le cadre du Dinard film festival, seront proposés, en octobre, par les Écoles cinéma club de Paris, un cinéma indépendant.
Au cœur de celle-ci, une nouveauté, la sélection Windrush, comprenant quatre films, deux documentaires et deux fictions. Tous quatre permettaient d’aborder le « scandale Windrush », du nom d’un navire devenu un symbole, au Royaume-Uni. Le symbole d’une immigration illégale qui n’avait pas hésité à s’engager, par la suite, dans l’armée britannique. L’entrée en vigueur de mesures coercitives, touchant notamment les descendants de ces immigrés, sous le gouvernement de Theresa May, a suscité une vive indignation, d’où le terme de « scandale ».

THE QUIETUS • The Realness: Dhanveer Singh Brar On Dean Blunt’s Black Avant-Garde
In a new book for recently launched London-based small publisher The 87 Press, Goldsmiths lecturer Dhanveer Singh Brar analyses Babyfather’s album “BBF” Hosted by DJ Escrow.
Dhanveer Singh Brar’s book-essay Beefy’s Tune (Dean Blunt Edit) is an analysis that draws a philosophy and alternative British history out of Dean Blunt’s Babyfather album “BBF” Hosted by DJ Escrow. Brar provides an essential contemporary history of (Black) British culture employing a prose that while brief is not short on insightful analysis.

20 MINUTES • « Babylon »: synopsis et bande-annonce
CINÉMA Ça parle de quoi « Babylon » ? Découvrez son résumé et sa bande-annonce
Campé par le chanteur du groupe Aswad Brinsley Forde, le jeune rasta Blue est perdu dans une société anglaise qui ne le comprend pas, pas plus qu'elle n'a réussi à assimiler sa vague d'immigration jamaïcaine depuis la décolonisation de l'île, en 1962.

GESCHICHTE DER GEGENWART • Black Vibes Matter. „Babylon“ als antirassistischer Musikfilm in Thatchers England
Im Zuge des aktuellen länderübergreifenden Black-Lives-Matter-Proteste lohnt es sich, „Babylon“ (1980) wiederzusehen: Viel mehr als nur ein Reggae-Musikfilm thematisiert er Rassismus, Polizeigewalt und afrokaribisches Leben in Thatchers England und erinnert darüber hinaus an ein oft vergessenes Kapitel europäischer Clubkultur.

CHARLESTON CITY PAPER • From Spike Lee to Ava DuVernay, here's what to watch—Amplifying Black Films
Of the many realizations the U.S. has had in 2020, the past few weeks have highlighted how marginalized some voices can be, and have been for many years. Incidents of police violence against black people have become so prevalent, that the same incidents are often used as punchlines in TV and movies as a way of defanging the gross reality.